L’estime de soi, c’est un sujet pour beaucoup ! Et parmi ceux pour qui ça ne l’est pas, une grande partie est en réalité dans le déni. Connais-tu déjà les 3 manières d’exprimer son manque d’estime de soi ? Et comment en sortir ?
Si ce n’est pas le cas, cet article est pour toi !
Les 3 expressions du manque d’estime
- Le manque d’estime de soi passe par différentes expressions et entraîne inévitablement des conséquences coûteuses dans la vie : Rester en retrait, procrastiner, rester dans sa zone de confort (qui n’est généralement pas si confortable !). Cette manière de l’exprimer est sans doute la plus évidente et le prix à payer est plutôt clair : une vie qui ne convient pas, des désirs profonds qui restent à l’état de rêve.
- Se montrer arrogant / narcissique
Et non ! L’arrogance n’est pas un surplus d’estime de soi, mais bien le reflet d’une estime basse. Lorsque le cerveau perçoit une menace sociale, il peut, pour se protéger, choisir de mettre exagérément en avant ses exploits, de manière à s’auto-convaincre de sa propre valeur et de réduire la menace (Brummelman, Thomaes, & Sedikides, 2016)
Il existe un moyen simple d’identifier si tu es dans l’arrogance ou dans l’estime haute : l’arrogance (et donc l’estime basse) te fait te sentir supérieur, alors que l’estime haute te fait te sentir valable. - Créer une image qui nous protège
Cette expression est la plus subtile et pourtant l’une des plus répandue. Certains créent une image valorisante (de succès, de haute intégrité, de haute conscience spirituelle…), en conditionnant leur valeur à des critères auto-définis qui rassurent sur qui ils sont.
D’autres vont, au contraire, se parer d’une image dévalorisante (personne exagérément en décalage avec le monde réel, socialement désintéressée…), qui les protège en partie de la douleur liée au rejet : ce n’est pas moi qu’on rejette, mais mon image.
Comment évoluer grâce aux neurosciences ?
Il existe différents axes étudiés par les neurosciences qui permettent d’augmenter son estime de soi. Je t’en partage deux dans cet article. Le premier est destiné à la première expression (retrait) et le second aux deux autres expressions (arrogance et image).
1. Sortir du retrait et de la procrastination
Si tu te reconnais dans cette catégorie, il y a de fortes chances que le passage à l’action soit compliqué pour toi. Consciemment ou inconsciemment, tu te racontes que tu vis moins le rejet si tu ne t’y exposes pas.
Mais le rejet est en réalité interne : les autres ne peuvent réellement te rejeter que si tu acceptes de te rejeter, à te juger en réponse à leur comportement.
Et en refusant le passage à l’action, tu te rejettes constamment. Tu rejettes tes rêves, ta confiance en ta capacité à mobiliser tes ressources, la version de toi que tu souhaites devenir…
Au travers de ce rejet, ton cerveau réduit progressivement sa production de dopamine (hormone du plaisir) et crée chez toi un effet de manque, que tu compenses dans des plaisirs immédiats (nourriture, réseaux sociaux etc.) qui, à leur tour créent plus de manque, font passer ton niveau de dopamine en-dessous du seuil critique et impactent négativement ton estime de soi. Te voilà pris(e) dans un cercle vicieux.
Ce que tu ne sais peut-être pas encore, c’est que tu as une influence non négligeable sur ton flux de dopamine. Tu peux le stimuler en passant à l’action. On parle ici de petites actions simples, qui te semblent accessibles.
Quand ton passage à l’action mène à un résultat positif, ton cerveau est récompensé par un surplus de dopamine.
Mais même lorsque le résultat n’est pas là, le surplus de dopamine t’aide en réalité à gérer plus adéquatement la déception (Kyoto University, 2020).
Et ce flux de dopamine que tu actives de manière régulière contribue à faciliter le passage à l’action suivant et à augmenter ton estime de toi. Ce qui signifie que, plus tu passes à l’action, plus cela devient facile pour ton cerveau de le faire.
2. Lâcher l’arrogance et l’image
Si tu te reconnais davantage dans l’une de ces deux expressions, tu as peut-être l’impression d’avoir une facilité naturelle à interagir avec les autres.
Le problème ?
C’est que cette interaction reste en surface. Et qu’inconsciemment, tu le ressens. Peut-être même que ça crée un certain vide à l’intérieur de toi… que tu t’empresses de combler en faisant plus de choses, en visant plus de résultats, en te montrant plus discipliné envers toi-même, en valorisant encore davantage le mérite que tu as à traverser l’adversité.
Et tu as peut-être cette impression que tu gères, que l’estime de toi, c’est bon, tu maîtrises.
Alors qu’inconsciemment, c’est l’état de menace constant de ton cerveau qui te pousse à des comportements qui t’épuisent potentiellement et t’éloignent des autres certainement.
Dans ton cas, ton focus n’est certainement pas sur l’augmentation de ton taux de dopamine, mais sur un autre neurotransmetteur : l’ocytocine (hormone du lien).
En te connectant davantage à l’autre, tu vas booster ton ocytocine et te sentir naturellement plus rempli de l’intérieur. En plus de cela, l’ocytocine calme la sensation de menace interne et augmente naturellement ton estime de toi, te rendant plus magnétique.
Mais comment te connecter davantage à l’autre ?
- En faisant preuve d’empathie par rapport à ce que l’autre vit, à ses peurs, aux ressources qu’il peine à mobiliser. En profondeur, ce qui se joue chez lui est similaire à ce qui se passe chez toi… seule l’expression change !
- En baissant tes propres barrières et en acceptant la possibilité d’être trahi (ton inconscient pense peut-être ne pas pouvoir le gérer émotionnellement)
- En acceptant que te montrer vulnérable ne te rend pas faible, mais qu’il s’agit au contraire de ta plus grande force et la clé de ton magnétisme.
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