Faire face à l’agressivité verbale
Nous sommes tous, à un moment ou à un autre exposé à de l’agressivité verbale. Tout comme il peut nous arriver d’en démontrer occasionnellement. Et tu l’as peut-être vécu si tu postes régulièrement sur les réseaux.
Récemment, j’ai personnellement reçu pas mal de messages agressifs vis-à-vis de la formation pré-enregistrée que je propose « Optimiser ses accompagnements grâce aux Neurosciences », venant de personnes qui ne l’avaient pas achetée mais la jugeaient à l’emporte-pièce.
Des insinuations sur mon soi-disant manque de légitimité (Qui êtes-vous pour oser proposer ça ?) ou au contraire sur ma légitimité (Vous dites avoir un Master en Neuropsychologie, vous vous croyez supérieure).
Des remarques sur la « tendance pseudo-scientifique » qui consiste à « vendre du vent ».
Des commentaires sur le manque d’éthique : parce que je m’adresse à des coachs mais également à des psychologues et thérapeutes et que j’utilise donc les mots « clients » ET « patients ».
Mais ce qui m’a le plus frappée, c’est que la majorité des personnes qui critiquaient gratuitement plutôt que de passer leur chemin étaient elles-mêmes coachs, psychologues, thérapeutes. Et je me suis demandé ce qui les poussait à exprimer cette agressivité…
Qu’est-ce qui mène une personne à faire preuve d’agressivité sociale ?
Le « conditionnement » de notre valeur
La vie que nous menons s’appuie sur une certaine estime de soi, une confiance en notre valeur. Et même si tu reconnais difficilement ta propre valeur, tu ressens consciemment ou inconsciemment que tu en as jusqu’à un certain point. Tu ne pourrais pas fonctionner au quotidien dans le cas contraire.
Le problème, c’est que nous conditionnons généralement notre valeur à quelque chose d’extérieur : ce que nous faisons et notre capacité à faire mieux que les autres, les résultats/le succès que nous obtenons, l’impact de nos actions…)
Et cet extérieur est inconstant.
Un monde extérieur en mouvement
Lorsque cet environnement extérieur change, nous sommes confrontés à deux croyances inconsistantes. Par exemple :
- J’ai de la valeur car j’ai obtenu les diplômes et l’expertise au prix d’efforts importants (énergie, travail, argent…)
- L’environnement me donne l’impression que ce que je connais/possède pourrait devenir obsolète (par les nouvelles formations que je vois, par des coachs qui semblent agir ou penser différemment, ou encore qui osent se marketer là où je n’ose peut-être pas)
Et notre cerveau déteste l’inconfort créé par cette dissonance.
Une réaction de stress classique
Lorsque notre cerveau perçoit cette dissonance (au travers de l’activation du cortex cingulaire antérieur), son instinct premier sera de la faire disparaître pour revenir à l’équilibre. L’amygdale (centrale dans la gestion du stress) va alors s’activer et déclencher notre système orthosympathique, qui a pour vocation de préparer notre corps à l’action (fuir ou attaquer).
Via cette « attaque sociale », ce que la personne fait en réalité, c’est tenter inconsciemment de supprimer ce qui crée la dissonance en tentant de contrôler le monde extérieur. Si j’arrive à convaincre que ce que je vois à l’extérieur n’a pas de valeur, ça ne remet pas en question mes croyances initiales par rapport à ma propre valeur.
Se libérer de ce que cette agressivité crée chez nous
Comprendre et ressentir l’autre
Je t’avoue que ma première réaction est toujours de la fatigue, de la déception ou de la colère lorsque je reçois des agressions verbales de manière gratuite. Toutefois, je peux voir en parallèle les peurs de la personne en face et l’inconfort de ce qu’elle vit pour en arriver à ces comportements qu’elle ne valorise probablement pas elle-même.
Choisir nos propres croyances
En comprenant cela, je choisis également de ne pas prendre personnellement ces remarques. Mieux, je choisis l’histoire que JE souhaite me raconter : « Si ce que je propose les déclenche, c’est que ce que je crée est nouveau, différent, perçu comme ayant potentiellement plus d’impact ».
Cette histoire est qu’une croyance et n’est peut-être vraie que dans ma tête, mais quand je vois la motivation qu’elle déclenche chez moi et l’envie de partager toujours plus, je me dis que je l’ai bien choisie.
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